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EDITO

Alger ou la bêtise à front de taureau

PAR HASSAN EL ARCH

C’est notoire : la fuite en avant est une spécialité du Palais El Mouradia. Dépourvus d’intelligence politique, atrophiés de la mémoire, ingrats au possible, les dirigeants algériens ajoutent à leur passif la bêtise à front de taureau. Sur ordre de son président Abdelmadjid Tebboune, le ministre des Affaires étrangères algérien, Ramtane Lamamra, a donc annoncé il y a quelques jours, lors d’une conférence de presse, la rupture des relations diplomatiques de l’Algérie avec le Maroc. Effet immédiat depuis le 24 août.

Bêtise à front de taureau ? Excusez du peu. Le pouvoir algérien et ses généraux chamarrés n’ont plus guère de quoi nous étonner. Leur complexe existentiel vis-à-vis du Maroc a pris, depuis longtemps, des relents de delirium tremens. Le Sieur Tebboune a donné la mesure de cette pathologie en déclarant avec fracas, à la veille de la rupture des canaux diplomatiques, que l’Algérie allait «réviser ses relations avec le Maroc». Ce Maroc qui lui a tendu la main, il y a à peine quelques semaines et pour la énième fois, pour normaliser les relations bilatérales, pourries jusqu’à la moelle grâce au travail de sape de l’establishment politique à Alger.

On retiendra, pour l’Histoire, le discours de la récente Fête du Trône, où le Souverain a invité les dirigeants algériens à une reprise du dialogue entre les deux pays. En dépit de tous les coups bas portés depuis quatre décennies au Maroc et au voisinage avec le Maroc. On retiendra aussi que S.M. le Roi Mohammed VI a proposé, une dizaine de jours plus tard, une aide d’urgence à Alger pour faire face aux incendies qui ont ravagé une partie des forêts de la Kabylie. Un désastre écologique, économique et social «commandité», tenez-vous bien, par le Royaume…!!! Difficile de sombrer plus bas dans le nihilisme moral entre voisins.

L’Algérie rompt donc ses relations diplomatiques avec le Maroc. Soit. Comme on dirait dans la rue marocaine, «Jat Mennhoum» et «Majatch Menna», alors que le Maroc était en posture de le faire lui-même, à maintes graves reprises, les deux dernières étant des cas d’école. Est-il besoin de les rappeler ? Rappelons-les, oui, pourquoi pas, même si la mémoire maghrébine, africaine, arabe, méditerranéenne et internationale les retient déjà pour la postérité. Le pouvoir algérien a financé et organisé, en avril dernier, l’hospitalisation puis la convalescence en Espagne de Brahim Ghali, chef du «Polisario», terroriste notoire et criminel de guerre devant l’Eternel, hanté par une seule obsession : en découdre avec le Maroc. La précédente forfaiture d’Alger remonte à novembre dernier lorsqu’elle a mis le turbo en poussant le «Polisario» à défier le Maroc (et les Nations-Unies) au passage d’El Guerguerate.

Quatre décennies de traîtrise, sournoiserie et discours de Judas. «Wa Baraka !», comme diraient encore tous les Marocains patriotes… Ce pays restera un Royaume fort. Son Souverain est un grand leader. Son peuple est digne et ses enfants ont une fierté chevillée au corps pour leur drapeau. Et n’en déplaise à Abdelmadjid Tebboune, à ses généraux chamarrés et à son mercenaire Brahim Ghali, le Maroc sera toujours dans son Sahara et le Sahara dans son Maroc. L’affaire est pliée, Messieurs du Palais El Mouradia.

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