Casablanca accueille aujourd’hui un grand conclave de l’«African Global Health»

Dans la droite ligne du grand succès de la première conférence africaine sur la réduction des risques, tenue les 16, 17 et 18 novembre dernier à Marrakech, avec la participation de 60 pays (en photo, Dr Imane Kendili, qui avait co-animé l’événement avec Abdelhak Najib), l’«African Global Health» (AGH) continue sur sa lancée avec l’organisation d’une conférence scientifique, ce jeudi 22 décembre au Hyatt Regency de Casablanca, pour le lancement de la Charte Africaine pour la réduction des risques en santé. Une initiative marocaine et une première dans toute l’Afrique ayant pour finalité de jeter les bases d’une politique continentale commune en termes de santé publique et de protection sociale. Une conférence internationale de grande envergure qui réunit, encore une fois, un panel de grands chercheurs, scientifiques et spécialistes africains, tous unis pour mettre sur les rails une Charte Africaine historique. Celle-ci marque, en effet, la naissance effective d’une structure panafricaine de travail et de suivi dédiée à servir les populations du continent et à prévenir tous les dangers qui nous guettent.
L’AGH, rappelons-le, est une organisation se fixant des objectifs de promotion de la santé en Afrique suivant des directions multipartites, incluant des dimensions de santé responsable et solidaire sous l’étendard de la santé pour tous et par tous. L’Association est, de ce fait, engagée avec l’État marocain dans la perspective de partenariats experts avec les pays africains afin de fédérer politiques et experts au concept du citoyen-patient et engager ainsi des politiques de santé publiques communes afro-africaines. Dans ce sens, les directions de travail sont intégratives et multiples avec un partenariat public-privé, créant une coopération entre les ministères de la Santé africains à travers les experts influents de leurs pays respectifs, mais impliquant directement les ministères des Affaires étrangères et autres acteurs, dans un cadre fédérateur, dont le point de départ a été la grande conférence de Marrakech qui a installée AGH au cœur de l’avenir de la santé en Afrique.
Avec la conférence panafricaine de Casablanca, aujourd’hui, c’est un nouveau jalon qui vient soutenir les piliers de la coopération africaine en termes de santé publique. Dans ce sens, l’esprit d’AGH est fédérateur. L’âme est africaine. L’initiation est marocaine dans un leadership fédérateur d’expertises soutenues par les politiques. L’expert et le politique (dans leurs multiples fonctions) s’engagent dans une même carte de santé qui permet une avancée rapide et des résultats positifs conséquents à l’image de la gestion de la crise du «Covid-19» qui a placé le Maroc comme un exemple efficient de gestion, de prévention et de réduction des risques.
Tout le monde le sait, la pandémie a dressé les priorités de la planète en changeant les paradigmes et en donnant la main à l’Afrique, à travers un Maroc pragmatique faisant preuve de remarquables avancées avec des actions engagées sur tous les fronts grâce à la politique éclairée du Souverain.
La gestion de la pandémie a en effet permis de se démarquer, mais pas seulement ! Aujourd’hui, au vu de la gestion de la crise sanitaire, la réduction des risques, autrefois liée uniquement aux MST (maladies sexuellement transmissibles) et aux addictions avec substances, a investi les champs de travail conceptuel sur les futures politiques de santé publique qui s’érigent sur des valeurs humaines. Ces valeurs transmutent le concept du patient-malade au patient-citoyen. La responsabilité, l’engagement, la solidarité, l’implication du patient changent la conception des systèmes de santé et des politiques qui en découlent transforment la vision de maladie en une vision citoyenne à travers la réduction des risques.
Précisions que le calendrier évolutif de l’AGH est structuré en étapes importantes :
– Amorce du travail implicatif avec la première conférence africaine sur la réduction des risques en santé, tenue les 16, 17 et 18 novembre dernier à Marrakech.
– Déclaration de Marrakech du 18 novembre, impliquant de manière responsable les experts présents qui en sont les ambassadeurs dans leurs pays respectifs.
– Conférence du 22 décembre courant, rassemblant plusieurs pays africains pour discuter de la mise en place d’un Bureau continental pivot et asseoir le programme pour l’année 2023.
– Lettre Ouverte à l’Union Africaine qui sera signée par les spécialistes en demande de support d’une Charte continentale sur la réduction des risques en santé.