Covid ou pas, réseaux sociaux ou pas

PAR HASSAN EL ARCH
Un torrent de boue, de fange plutôt, se déverse depuis quelque temps sur le web. Charriant tout ce que l’on peut imaginer d’aigreur, de fureur, de violence, de petitesse morale, de nihilisme et de méchanceté morbide… Les réseaux sociaux en sont pleins à saturation ! Son raz-de-marée attaque le Maroc, vise ses institutions, pointe ses symboles, insulte l’intelligence de ses citoyens. Si l’on devait en synthétiser le poison en quelques mots, ce seraient ceux-ci : «tout est noir dans ce pays».
Covid ou pas, les pourfendeurs de l’ordre social ont toujours un mobile. On le connaît depuis bien longtemps. Ils crachent dans la main qui les a nourris. Ils trahissent la terre qui les a faits hommes. Ils ont la face de Judas, mais se cachent cependant dans l’opacité de la Toile. Et quand ils chargent le Royaume à visage découvert, ils prennent soin d’aller d’abord se terrer ailleurs. Bref, «Courage, fuyons !».
La vidéo qui circule depuis quelques jours sur Youtube montre à quel point les fossoyeurs du Maroc ont dévoyé les réseaux sociaux. Une Dame non pas d’un certain âge mais d’un âge certain s’y attaque au Roi, aux institutions, au parlement, au gouvernement, aux élus, aux corps constitués et même aux citoyens, les traitant de moins que rien dans une tirade qui se passe de tout commentaire : «Il n’y a plus d’hommes au Maroc». Elle en veut au Royaume, à son Souverain et à son peuple tout entier pour les problèmes nés de la pandémie depuis le mois de mars. Oui, ça se passe de tout commentaire. Sauf celui-ci, peut-être : le coronavirus a assurément contraint les décideurs (ici comme dans tous les pays) à des erreurs dans la gestion de crise. Nous ne sommes toutefois ni aux Etats-Unis, ni au Brésil, ni en Russie, ni en Chine, mais au Maroc. On ne s’attend pas à ce que ces antipatriotes comprennent la géographie, mais au moins l’histoire ! On respecte la personne du Roi. Ou alors on réclame à réécrire la Constitution. Pour autant, le débat est sain lorsqu’il s’agit de critiquer un Chef du gouvernement, demander des comptes à un ministre, interpeller un haut fonctionnaire sur son sens de la responsabilité envers les administrés. C’est un droit protégé par la loi.
Il n’y a jamais eu autant de liberté d’expression au Maroc que sous Mohammed VI. N’en déplaise à tous ceux et toutes celles qui se cachent derrière un smartphone pour lâcher des océans de fiel, à longueur de saison, parce que ça fait vendre, ça génère du trafic et ça rémunère bien sur Youtube ! Il y a de la misère au Maroc ? De l’injustice ? De la pauvreté ? Du clientélisme ? De l’incompétence ? Les plus grandes démocraties dans le monde n’en manquent pas. Elles en pullulent, même ! Mais il y a aussi de l’espoir dans ce Maroc que nous aimons et que nous voulons protéger. De l’amour, de la compassion, de la solidarité, de la fidélité, du respect, de l’engagement, de la foi, de la force aussi et de l’énergie. Covid ou pas. Réseaux sociaux ou pas.