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CULTURE

Somptueuse ouverture du Festival de Fès des Musiques Sacrées présidée par S.A.R. la Princesse Lalla Hasnaa

Organisée sous le haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, autour de la thématique «L’architecture et le sacré», la cérémonie d’ouverture de la 26ème édition du Festival de Fès des Musiques Sacrées du monde a été présidée hier jeudi soir à Fès, par S.A.R. la Princesse Lalla Hasnaa.

À son arrivée sur la place historique Bab Makina, S.A.R. la Princesse Lalla Hasnaa a passé en revue une section des Forces Auxiliaires qui rendait les honneurs, avant d’être saluée par le Ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, le Wali de la région Fès-Meknès et Gouverneur de la préfecture de Fès, Essaid Zniber, le Premier Vice-Président du Conseil de la région Fès-Meknès, Youness Er-Rafik, et le Président du Conseil communal de Fès, Abdeslam Bekkali. S.A.R. la Princesse Lalla Hasnaa a également été saluée par le président du Conseil Municipal Al Mechouar-Fès Jdid, Issam Filali Hammouz, et le Président de la Fondation Esprit de Fès, Abderrafia Zouitene, ainsi que par les membres du Conseil d’administration de la même Fondation. Par la suite, S.A.R. la Princesse Lalla Hasnaa a rejoint la tribune officielle où elle a suivi le concert d’ouverture de cette édition du festival qui se tient du 9 au 12 juin et qui, avec un mapping et des musiciens de différentes traditions, invite à voyager en musiques et en images projetées sur les murs séculaires de Bab Makina. Un voyage à travers les cinq grandes religions du monde : Islam, Chrétienté, Judaïsme, Bouddhisme et Hindouisme. Sous le thème «Voix et géométries sacrées», le spectacle d’ouverture a offert un voyage de Fès à Jérusalem en passant par le Tibet, le Taj Mahal et la Cathédrale Notre-Dame pour finir à Casablanca avec la Mosquée Hassan II.

Des chants sacrés du Maroc, avec une centaine d’artistes, appartenant aux trois religions monothéistes, le Qawwal indien, la danse Kathak (qui contait autrefois les faits des divinités du Sanatanadharma, «loi éternelle») et les poèmes bouddhistes de Milarepa, tous exaltent un sacré qui a réussi à traverser jusqu’à aujourd’hui toutes les crises de l’Humanité.

De la cathédrale gothique à la synagogue hébraïque, du marbre immaculé de l’Inde mongole aux zelliges d’argile des mosquées impériales du Maroc, le visible rend hommage à l’invisible, trace des axes verticaux entre le ciel et la terre, le cosmos et la nature ! La parole divine semble se blottir dans le recoin des pierres, souvent éclairées par quelques parcelles de lumière, filtrant à travers vitraux ou Moucharabiehs. Les colonnes favorisent l’élévation des esprits et le relief du clair-obscur suggère cette sensation de retour au jardin d’Éden… Un paradis architectural dessiné par des artisans issus du compagnonnage qui, avec leurs règles et compas, ont fait se côtoyer angles droits, cintres, voûtes, coupoles et ogives à travers une géométrie et une partition souvent soumise à la divine proportion.

Le célèbre compositeur et pédagogue français Alain Weber a conçu et mis en scène la scénographie de cette soirée d’ouverture. Il a fait la part belle à une brochette d’artistes de renom parmi lesquels Françoise Atlan, qui est le chaînon manquant d’une Méditerranée habitée de cette multitude de courants musicaux, fruits de migrations les plus extraordinaires et dont l’expression vocale est une traversée de l’histoire judéo-arabe et berbère. Il s’agit également de la compagnie espagnole de danse verticale «Delrevés» qui a créé un langage poétique où le geste devient comme sanctifié. À citer aussi le Choeur de Chambre du Maroc dirigé par Amine Hadef, Lobsang Chonzor (Tibet) incarnant à lui seul le poète, l’ascète et le maître spirituel porté par une légende initiatique. Et citons aussi Kathak Academy et Anuj Arjun Mishra Dance Company (Inde). En partant de l’horloge hydraulique, la célèbre «Bouinaniyya» qui rythmait le temps de Fès, des voix célèbrent ainsi la majesté des rosaces médiévales comme celle de Notre-Dame dite «rose à rayons», datant de l’an 1250.

Au terme de cette somptueuse soirée rehaussée par le concert inaugural, S.A.R. la Princesse Lalla Hasnaa a été longuement saluée par des membres de la création artistique du spectacle d’ouverture.

Soulignons encore que la capitale spirituelle du Royaume rayonne une nouvelle fois avec le retour de ce merveilleux Festival des Musiques Sacrées du Monde. Après deux années de pause et de résilience, en raison de la crise sanitaire, la cité millénaire de Fès accueille depuis hier jeudi 9 juin jusqu’à dimanche prochain des milliers de festivaliers, venus du Maroc et de l’étranger, pour la 26ème édition de ce Festival mondialement réputé. L’événement a été créé en 1994 sous le haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI et c’est le premier grand rendez-vous musical de l’été 2022, confirmant la relance des activités événementielles dans le Royaume. (Photo : AIC Presse).

LAIDIA FAHIM (avec MAP).

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