Pour l’Argentier du Royaume, la micro-assurance est un levier d’inclusion financière

L’assurance inclusive, et plus particulièrement la micro-assurance, est l’un des principaux leviers d’inclusion financière. C’est ce qu’a souligné, mercredi dernier, le Ministre de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration, Mohamed Benchaâboun. S’exprimant à l’ouverture de la 7ème édition du Rendez-vous de Casablanca de l’Assurance, placée sous le haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, le Ministre a indiqué que la micro-assurance a des avantages au plan social en termes de protection des catégories n’ayant historiquement pas accès aux assurances traditionnelles et qui sont de surcroît les plus vulnérables aux risques.
Par ailleurs, l’assurance inclusive peut avoir un grand essor grâce à l’innovation et la technologie qui sont de nature à contribuer à réinventer d’autres formes de protection sociale répondant à de nouveaux besoins exprimés par des personnes sans emploi qui créent leur entreprise, par des retraités bénéficiant d’une pension modeste, des travailleurs non-salariés peu ou moyennement qualifiés subissant des fluctuations de revenus importantes, a ajouté Mohamed Benchaâboun lors de cette rencontre tenue les 31 mars et 1er avril en format digital, pandémie oblige.
Évoquant la généralisation de la protection sociale, le Ministre a rappelé que le secteur des assurances peut jouer un rôle plus actif dans ce chantier à travers la mise en place de produits complémentaires aux produits publics de sécurité sociale, notamment en matière de santé et de retraite ou encore par le biais de la généralisation de l’assurance Accident du Travail et Maladie Professionnelle.
Le haut responsable a également annoncé que plusieurs mesures concernant le secteur des assurances seront actées lors la prochaine réunion du Conseil National de l’Inclusion Financière, notant qu’elles visent la promotion de l’assurance inclusive qui pourra se développer rapidement en s’appuyant sur de nouveaux canaux de distribution, comme les établissements de paiement, le digital ou le paiement mobile. D’autres mesures plus structurantes pour la promotion de l’assurance inclusive seront introduites dans le prochain amendement du Code des Assurances avec pour objectif d’encadrer davantage ces nouveaux produits auxquels d’autres incitations pourraient être accordées, a poursuivi Mohamed Benchaâboun.
Pour sa part, Mohamed Hassan Bensalah, Président de la Fédération Marocaine des Sociétés d’Assurances et de Réassurance (FMSAR), a souligné que «la bonne nouvelle, c’est que cette crise a joué un rôle déterminant dans l’accélération de la transformation numérique de notre secteur et nous a fait gagner plusieurs années», ajoutant que «nous devons tirer des leçons de cette crise sanitaire pour nous y préparer». Il a aussi déclaré que la pandémie a démontré que les mécanismes d’assurance classiques ne peuvent pas couvrir les risques systémiques, ni amortir leur impact financier. «L’un des principaux défis aujourd’hui consiste à construire des modèles de couverture capables de protéger les individus et les organisations, sans mettre en péril l’équilibre de notre secteur», a insisté le Président de la FMSAR, soulignant que le secteur des assurances au Maroc a réussi, au fil des années, à améliorer ses indicateurs en renforçant la solvabilité de ses opérateurs et la couverture de leurs engagements.
A. A.